Politique d’intégrité et de lutte contre le plagiat du Grenier des savoirs

Pour assurer la qualité de ses revues et la crédibilité de la recherche africaine qu’il met en valeur, le Grenier des savoirs souscrit aux politiques et pratiques d’intégrité et de lutte contre le plagiat dans les revues scientifiques du Committee on Publication Ethics (COPE), notamment dans son « Guidelines on good publication practice ». Par conséquent, les autrices et auteurs qui désirent être publié-e-s dans le Grenier sont priés de se conformer aux propositions ci-dessous.

Si un texte soumis au Grenier ne respecte pas ces normes, son auteur ou son autrice recevra une invitation à corriger son texte. Si cette correction n’est pas faite ou est refusée, le texte sera retiré du processus d’édition.

Qui peut être considéré(e) comme auteur ou autrice par le Grenier des savoirs ?

Bien qu’il soit certes difficile de proposer une définition à toute épreuve de la notion d’auteur, on considérera qu’il s’agit d’une personne qui a accepté les conditions énoncées dans l’Engagement des auteurs et des autrices.

Les pratiques d’auteur-ité varient selon les disciplines. Dans certaines, il suffit d’avoir participé à une recherche pour avoir le droit de déposer son nom parmi les auteurs et les autrices, alors que pour d’autres, il faut avoir participé à l’écriture du texte. Chaque comité de rédaction peut préciser sa position à ce sujet sur le site de la revue. En cas de non-précision, la participation à l’écriture d’un texte est la norme retenue par le Grenier des savoirs pour établir le droit d’une personne à voir son nom figurer dans la liste des auteurs et autrices d’un texte.

Évaluation des articles

Le Grenier des savoirs ne publiera aucun article qui n’a pas été évalué selon sa politique d’évaluation, quel que soit le type de texte. Le Secrétariat général est responsable du processus d’évaluation, de sa justice, de sa transparence et de sa qualité, mais ne peut y œuvrer qu’avec la collaboration sans failles du comité de rédaction, des auteurs et des autrices et des évaluateurs et évaluatrices.

Dans la mesure où le Grenier des savoirs est aussi une aventure humaine qui vise la décolonisation des savoirs, le comité citoyen de pertinence sociale pourra émettre des avis sur la qualité des textes, leur accessibilité et leur pertinence pour le développement de l’Afrique et d’Haïti. La décision de publication intègre ces préoccupations dans la mesure du possible.

Le plagiat

Le plagiat consiste à reproduire un extrait d’un texte déjà publié ailleurs sans le signaler explicitement par des signes graphiques (guillemets, retrait, référence bibliographique avec numéro de page). Cette pratique n’est pas acceptable car elle ne rend pas justice à l’auteur ou l’autrice de l’extrait ainsi plagié et attribue le mérite de cet extrait à celui ou celle qui l’a en fait plagié. Le plagiat est donc à la fois une forme d’injustice cognitive infligée à un auteur ou une autrice qui a travaillé seul-e pour rédiger un travail de qualité (puisque jugé « digne » d’être plagié) et un signe d’insécurité ou de paresse intellectuelle de la part de l’auteur ou de l’autrice plagiaire.

Le plagiat peut aussi s’appliquer à des extraits d’entrevues, à des pages web, à des mémoires ou à des thèses.

Au cas où ce plagiat serait un accident, le Grenier des savoirs donnera toujours une chance à l’auteur ou l’autrice de se rattraper en ajoutant à l’extrait plagié des guillemets (pour une citation de trois lignes et moins) ou un retrait (citation de quatre lignes et plus), ainsi que la référence exacte accompagnée du numéro de page. Il est aussi possible de remplacer cet extrait par une paraphrase personnalisée, tout en ajoutant la référence du texte inspirant la paraphrase. Si aucune de ces actions n’est choisie par l’auteur ou l’autrice, son texte sera retiré du processus d’édition.

Pour en savoir plus sur le plagiat et les manières de l’éviter, voici une référence incontournable :

Tio Babena, Gilbert Willy. 2020. L’art de citer et le plagiat. In Guide décolonisé et pluriversel de formation à la recherche en sciences sociales et humaines. Québec : Éditions science et bien commun. En libre accès à https://scienceetbiencommun.pressbooks.pub/projetthese/chapter/lart-de-citer-et-le-plagiat/

Les deux règles d’or pour éviter le plagiat :

  • Indiquer clairement la provenance de toute information ou de tout extrait issu-e d’une source externe, que ce soit une source imprimée, une page Web ou un informateur/une informatrice oral-e.
  • Citer ses sources de manière exacte et rigoureuse, en utilisant la citation (avec guillemets ou retrait), la paraphrase ou la combinaison des deux. Une citation adéquate des sources respecte le droit d’auteur, démontre un sens de l’éthique professionnelle, facilite la compréhension du texte et évite des injustices cognitives.

 

Les liens d’intérêts

Les articles publiés dans une revue sont souvent le résultat d’un projet de recherche ayant reçu une subvention ou d’une recherche effectuée dans le cadre d’un contrat ou d’un plus grand projet de recherche financé. Il est important de le mentionner dans l’article, par exemple dans l’introduction ou sous la forme d’une note de bas de page, que ce soit pour remercier l’organisme ou l’équipe de recherche qui gère la subvention reçue ou pour prévenir le lectorat de la possible présence de liens d’intérêts entre l’auteur/l’autrice et un organisme externe. La mention de ces liens ne diminue pas la qualité de l’article, car elle el rend au contraire plus transparent et permet au lectorat de mieux le comprendre. C’est pourquoi nous demandons aux auteurs et autrices de mentionner toutes les subventions et contrats qui ont permis de mener à bien la recherche présentée dans leur article.

Pratiques contraires aux valeurs du Grenier des savoirs

En somme, le Grenier des savoirs considère que les pratiques ci-dessous sont contraires à l’éthique de la publication scientifique :

  • publier en partie ou intégralement sous son nom les travaux d’autrui, y compris d’étudiants ou d’étudiantes;
  • reprendre les idées d’autrui en modifiant seulement la forme et quelques éléments de fond, sans citer le texte inspirant ou son auteur/autrice;
  • proposer un texte en reprenant intégralement ou partiellement les hypothèses, les données, les points discutés ou les conclusions d’un travail déjà publié sans le mentionner ni le signaler; les experts du plagiat considèrent cette pratique comme étant de l’autoplagiat;
  • ne pas citer toutes les sources qui soutiennent son article;
  • ne pas mentionner ses sources, même s’il s’agit d’une information obtenue d’un.e paysan(ne) coupé.e du monde de la recherche;
  • refuser totalement de considérer les avis des pair-e-s ou des professionnel-le-s après avoir accepté le principe de l’évaluation en double aveugle;
  • ne pas déclarer des contrats qui pourraient conduire à une situation de conflit d’intérêts;
  • juger le travail d’un-e collègue sur la base de simples appréhensions;
  • publier les travaux d’un-e étudiant-e que l’on a encadré-e; les publier avec lui ou elle tout lui refusant la place de premier auteur ou de première autrice; utiliser les données de son travail sans le mentionner;
  • avoir recours aux auteurs fantômes « Ghost/Gift/Guess authors »/« Group authorship » pour publier ses résultats;
  • falsifier des données ou des résultats pour produire un texte plus spectaculaire.

Litiges entre les auteurs et autrices et les revues

Les auteurs et autrices et les responsables de revue informeront le Secrétariat général cas où des litiges surviennent avant et après le processus d’évaluation. En fonction de la gravité, une médiation pourrait être mise en place avec le comité scientifique du Grenier des savoirs qui rendra une décision pour trouver une solution raisonnable ou statuer sur le différend. Sera considéré comme « litige » tout acte qui conduit à une insatisfaction avérée et prouvée de l’une des parties.