Appel volume 2, numéro 1 : Transitions environnementales et écologie politique des savoirs : de la commotion coloniale et néo-libérale à la « co-motion » sociale-écologique

Attention : prolongation de l’appel au 30 juin 2020

Dossier coordonné par Yvan Renou (PACTE/CNRS – UGA), Cheikh Ba (Université de Picardie, PACTE/CNRS – UGA) et Alassane Diallo (Université Amadou Mahtar Mbow, CREG – UGA)

Les transitions environnementales à l’âge de l’Anthropocène : les interactions Nord/Sud

Avec l’avènement d’un monde marqué par la présence de crises multiples à partir de la fin du XXème siècle (Crutzen, 2006; Rockström et al., 2009; Fressoz et Bonneuil, 2013) prenant la forme d’une « crise sans fin » (d’Allone, 2012), l’analyse des processus socio-économiques a évolué afin d’intégrer les nouvelles caractéristiques d’un environnement décisionnel complexifié (Steffen et al., 2015; Laurent et Pochet, 2015; Hess et Bourg, 2016). Malgré les tentatives de multiples entrepreneurs institutionnels de maintenir un ordre institué au sein duquel ils détenaient des positions dominantes (Scherrer et al., 2013; Gayon et Lemoine, 2014; Geels et al., 2016), l’ordre économique de l’après seconde-guerre mondiale s’est fissuré et a donné lieu à l’émergence de désordres institutionnalisants (Lawrence et al., 2009) rendant difficilement praticables les nouvelles incertitudes ainsi générées (« ontologiques » ou « épistémiques »). Le système économique mondial a été dès lors appelé à évoluer et à déployer des transitions l’orientant vers des trajectoires soutenables (Vivien, 2007; Douai et Plumecocq, 2017).

La notion de transition est polysémique (c’est-à-dire floue et ambiguë). Cristallisant l’attention de nombreux observateurs et observatrices, elle s’avère essentielle afin de cerner avec précision la manière dont se structurent les enjeux orientant le développement des économies et des sociétés au XXIème siècle. Alors que les conceptions premières de la notion de transition pouvaient l’apparenter à la notion de « transit » (Hess et Bourg, 2016), c’est-à-dire à un changement d’orientation dans la continuité des finalités poursuivies, il s’agit plutôt aujourd’hui de penser un changement d’état (une rupture, une discontinuité) ainsi que les chemins, étapes et moyens pour le rendre praticable. Pour ce faire, la notion de « développement durable » (Brundtland et al., 1987) ne semble plus être la boussole appropriée (Hess et Bourg, 2016; p. 11). Outre les objectifs difficilement concrétisables des découplages annoncés (entre la croissance du PIB, la croissance des consommations énergétiques, la croissance des inégalités et les dégradations environnementales), ce sont les promesses du développement économique classique (croissance du PIB fondée sur l’innovation technologique notamment) qui sont battues en brèche : augmentation du bien-être, plein emploi et résorption des inégalités.

Plus fondamentalement, Hess et Bourg (2016) identifient trois limites compromettant les potentialités analytiques de la notion de développement durable : i) cherchant à prévenir les difficultés lointaines à partir du présent, elle semble dans l’incapacité à signifier une rupture avec ce dernier; ii) pensée et conçue par la haute fonction publique onusienne comme une démarche « top-down », elle peine à structurer concrètement les démarches « bottom-up » qui émergent de manière profuse aujourd’hui; iii) pensée à partir d’un désir de progrès fondé sur les avancées technologiques (une « économie des promesses »), elle répond mal aux enjeux de l’adaptation à des changements par des savoirs profanes et/ou non téléologiques (une « économie du pari»). Au final, la notion de développement durable semble partiellement invalidée par l’avènement de l’âge de l’Anthropocène, qui lui-même ouvre sur une conception critique de la notion de transition.

L’Anthropocène signale en effet l’échec de la modernité qui promettait d’arracher l’histoire à la nature, de libérer le devenir humain de tout déterminisme naturel. Construit sur les notions de dette écologique et d’échange inégal entre le Nord et le Sud et située à l’interface des sciences du système Terre, de la théorie du système-monde (Wallerstein, 2011) et de l’histoire sociale et environnementale, une certaine conception de cette notion (Bonneuil et Fressoz, 2013) met en évidence un ressort commun aux dominations économiques et sociales, aux injustices environnementales et aux dérèglements écologiques désormais d’ampleur géologique. Elle nous ramène à la réalité des mille liens d’appartenance et de rétroactions qui attachent nos sociétés aux processus complexes d’une Terre qui n’est ni stable, ni extérieure, ni infinie. Comprendre le fonctionnement de ces socio-éco-systèmes demande de disposer d’une définition renouvelée de la notion de transition fondée sur une compréhension politique des dynamiques institutionnelles qui travaillent les socio-natures.

Le présent appel s’inscrit dans une perspective envisageant les « transitions » sous un angle renouvelé. S’inscrivant dans la continuité d’une série de travaux récents (Truffer et al., 2015; Ollivier et al., 2018), ces dernières ne sont pas réduites à un changement incrémental ou paramétrique (Mahoney et Thelen, 2010), ni à un processus téléologique (Geels, 2011) mais bien à une transformation réitérée des structures de l’action collective par des collectifs organisés et organisants. Appliquée au contexte africain, une telle conception implique de déployer un institutionnalisme historique et pragmatique qui laisse toute sa place à l’analyse des processus de (dé)colonisation (Bansel et al., 2005) qui ont marqué les relations entre le Nord et le Sud pendant les deux derniers siècles ainsi qu’aux stratégies de (dé)colonialité (Grosfoguel, 2006; Sarr, 2016) induites par les politiques néolibérales déployées à partir des années 1980.

L’analyse de l’espace de jeu stratégique qui en résulte doit permettre d’étudier la puissance de conformation des politiques environnementales importées de l’extérieur ainsi que les résistances et les innovations pratiques qu’elles font émerger en retour. Dit autrement, il s’agit d’étudier les relations dialogiques qui se développent entre deux dynamiques a priori antagonistes : la “commotion” coloniale et néo-libérale et la “co-motion” sociale-écologique (Howitt et al., 2017). Nous nous inscrivons en effet dans la continuité d’études faisant le constat que, face à la domination des savoirs experts (eurocentrés) incorporés dans des instruments et des dispositifs concrets de gouvernance des ressources environnementales sur divers territoires africains, émergent des pratiques dissidentes empruntant à des ontologies politiques alternatives et mobilisant des savoirs “indigènes” susceptibles d’entretenir un “dialogue cognitif” producteur de solutions soutenables pour les socio-éco-systèmes concernés. Rendre compte précisément du jeu stratégique dans lequel s’insèrent ces pratiques est ici l’enjeu central.

Sortir des traumatismes coloniaux et néolibéraux : les ressources environnementales africaines au prisme de l’écologie politique des savoirs

« Sortir de la grande nuit » (Mbembe, 2010) nécessite, pour le continent africain, de s’engager dans un exercice réflexif articulant les traumatismes coloniaux (Bancel et Blanchard, 2005 et 2010; Boulbina, 2018) et néo-libéraux (Klein, 2010). L’enjeu est afin d’éclairer différemment les situations problématiques présentes et d’informer des transitions environnementales soutenables « par et pour » les protagonistes et les ressources concernés.

L’exercice n’est pas aisé. Entre une Afrique sahélienne confrontée à des problèmes complexes d’adaptation au changement climatique, une Afrique des forêts qui se positionne sur le marché de la préservation des puits de carbone, l’Afrique du sud industrielle, un delta du Niger ravagé par la pollution liée à l’exploitation pétrolière et des petits États tirant leurs ressources du tourisme et menacés par la montée des eaux, qu’est-ce qu’il y a de commun? Au-delà des récits croisés sur une Afrique imaginaire et proche de la nature, ou à l’inverse d’une Afrique menacée par le land grabbing des grands groupes internationaux, et dont la dégradation écologique pousserait à l’exode, c’est bien la question des trajectoires de développement et des effets sur l’environnement qui peut donner un sens à cette question à l’échelle du continent (Nubukpo, 2019).

Penser le lien entre trajectoires de développement et environnement suppose d’abord de rappeler les effets de la ruée coloniale sur les ressources naturelles, laquelle a durablement structuré les environnements africains : coupure entre des zones côtières qui furent les lieux des comptoirs de commerce et hinterland sous-développé, réseaux de transport qui découlaient de cette division, accaparement des meilleures terres au profit des colons dans le cas des colonies de peuplement, monocultures de rente et d’exportation, effets sur les importations alimentaires… Toute la difficulté est cependant de ne pas considérer les États africains à la seule aune de l’héritage colonial, au risque d’oublier l’historicité propre du rapport des sociétés africaines à l’environnement et à la façon dont les Africain-e-s ont aussi été les acteurs et actrices du contrôle de la nature (J. Siméant-Germanos, 2019), même si ces dernier.e.s ont été acclimaté-e-s à la spécificité des territoires concernés (K. Nubukpo et B. Samuel, 2017). La socio-anthropologie du développement a bien montré que le développement des cultures commerciales ou l’augmentation de la productivité agricole étaient loin d’être un effet mécanique de la colonisation d’hier ou des politiques de développement d’aujourd’hui, et qu’à l’encontre du récit d’une modernisation exogène, technologique et triomphante, beaucoup d’innovations, nourries de savoirs spécifiques, venaient des Africain-e-s et non de l’extérieur.

La référence à l’incompétence écologique des Africain-e-s a cependant continué d’informer le caractère oxymorique du « développement durable ». En effet, il est maintenant bien admis que les Objectifs du Développement Durable (ODD) ont été une façon de proposer une nouvelle téléologie inscrite dans la continuité du consensus de Washington (Egil, 2015) ou, dit autrement, de façonner une nouvelle conception de la modernité permettant d’énoncer la référence à l’environnement sans qu’elle n’apparaisse contraire à la croissance. Au traumatisme colonial induisant un accès inégal et une exploitation non soutenable des ressources environnementales, a donc succédé le traumatisme néo-libéral contribuant à la marchandisation de ces dernières via le développement d’une logique développementiste et extractiviste (de Sousa Santos, 2011).

Affirmant le pouvoir d’une gouvernementailité néolibérale fondée sur les instruments, les ODD ont contribué à mettre « à distance » toute l’épaisseur et la complexité du réel. S’intéresser aux modalités de l’action publique environnementale et aux logiques de quantification sur lesquelles elles s’appuient permet dès lors de mieux en cerner la force opératoire, mais aussi les éventuelles limites associées aux instruments mobilisés. En étendant au niveau mondial les concepts du New Public Management, les ODD ont en effet fait un pas de plus dans la mise en place de la gouvernementalité néolibérale : celle-ci se caractérise par l’organisation des politiques publiques autour de la satisfaction d’indicateurs, par le recours à l’étalonnage (benchmarking) comme mode de comparaison de l’efficacité de l’action accomplie et par la liberté des moyens accordés aux agents (dès lors que leur action ne remet pas en cause les objectifs). Les ODD poursuivent, approfondissent et généralisent donc la démarche des OMD, moyennant un certain effort d’adaptation (Egil, 2015).

Si les ODD ont indéniablement un pouvoir conformant, il reste que le grand récit du rouleau compresseur néolibéral bute sur le fait qu’une partie des outils du New Public Management, s’ils participent à la « bureaucratisation du monde » (Hibou, 2011), peinent à totalement orienter les comportements, en tout cas dans le sens désiré. C’est en particulier vrai parce que la force opératoire de ces outils est découplée de leurs usages politiques ou parce que la finalité qui a présidé à leur spécification bute sur l’impossibilité pratique de contrôler totalement la réalité sociale. Ainsi, tout en produisant un « schisme de réalité » (Aykut et Dahan, 2015) par la séparation entre les mondes qu’ils fabriquent, ces instruments créent potentiellement un espace de jeu pour les protagonistes à même de s’y investir. En effet, Peter Sloterdijk (2013) nous rappelle que c’est en visitant le Palais de cristal de Londres, vaste construction moderniste édifiée pour l’Exposition universelle de 1851 et en lisant l’occidentaliste Nikolaï Tchernychevski que Dostoïevski est devenu anti-occidental.  Ainsi, Sloterdijk (cité par Egil, 2015, p. 119) rappelle que « Tchernychevski comprenait l’édifice comme métaphore d’une société occidentale qui devait ‘‘abolir le réel, l’extérieur, tout ce champ d’expériences et d’aventures d’où il ne vient que de mauvaises nouvelles’’ pour créer un ‘‘espace intérieur, domestique, où il ne reste que la communication sur les belles choses’’ ». Le pouvoir de séparation est fragile.

C’est cet espace de jeu laissé par une régulation forcément incomplète des ressources environnementales que nous proposons de mieux cerner à l’aune de l’écologie politique des savoirs, qu’elle soit d’inspiration asiatique (Mercer et al., 2010; Okada et al., 2018; Forsyth, 2019), africaine (Mbembe, 2019; Sarr, 2016; Diagne, 2017) ou sud-américaine (Grosfoguel, 2006; Escobar, 2019; Mignolo, 2017). Cet espace de jeu stratégique, articulant selon des modalités différenciées « commotion coloniale et néo-libérale » et « co-motion sociale-écologique » peut en effet être potentiellement investi par une diversité de protagonistes profitant d’un contexte général marqué par la multiplication d’évènements physiques et matériels à caractère environnemental (PNUD, PNUE, GIEC) : ces derniers débordent en effet généralement les cadrages gestionnaires d’inspiration néo-libérale et contribuent à l’affirmation de modalités de régulation alternatives informées par des savoirs « autochtones » jusqu’ici invisibilisés (de Sousa Santos, 2011). La lutte entre « ontologies politiques » (Escobar, 2019) à laquelle ces jeux donnent lieu semble en mesure de contribuer à l’identification de « mission collaborative » entre dépositaires de savoirs experts et de savoirs indigènes, débouchant sur la co-production de transitions environnementales « par le bas » et ouvrant sur de nouvelles trajectoires de développement (Bello-Bravo, 2020).

Entre transmodernité et tournant global des sciences sociales : dessiner les contours possibles des dynamiques transitionnelles

Dès lors qu’il apparaît que « nous avons des problèmes modernes pour lesquels il n’existe aucune solution moderne » (de Sousa Santos, 2011, p. 32), l’une des voies que peuvent emprunter les analyses de la transition peut être celle de la « transmodernité » : cette dernière est fondée sur une déprise de la colonialité occidentale et sur un principe de reconnaissance de toutes les formes de pensée et de savoirs (notamment indigènes) afin d’élaborer une « pluriversalité » commune. Cette conception « épistémopolitique » de la science (Dufoix et Macé, 2019) est toutefois critiquée par les tenant-e-s du tournant global des sciences sociales invitant à une démarche plus positive : décrire et comparer de manière non occidentalo-centrique les diverses manières qu’ont les acteurs et actrices de construire, instituer et transformer la réalité, d’organiser les nécessités de leurs interdépendances, les légitimités de leurs cadres d’action et les conflictualités induites.

Mettant à égale distance le « syncrétisme » des un-e-s et la « neutralité axiologique » des autres, nous appelons les auteur-e-s à développer des approches fondées sur un institutionnalisme critique (Cleaver, 2015) informé par l’écologie politique des savoirs : de nature historique, pragmatique et projectique (Renou, 2019), ce dossier s’attachera à identifier les conditions d’existence et de réalisation de « mondes possibles » susceptibles d’orienter les dynamiques transitionnelles sociale-écologiques à venir. Questionnant aussi bien les modalités et les méthodes de production de savoirs que les cadres heuristiques et les finalités politiques, il se mettra « en quête d’enquêtes » sur les Afriques transitionnelles.

Pistes de réflexion

Les questionnements qui orienteront ce travail collectif renverront (entre autres) aux enjeux suivants :

  • Enjeux analytiques : comment traiter de l’inséparation « commotion coloniale et néo-libérale » et « co-motion sociale-écologique » et de la pluralité de leurs modalités d’interaction : doit-on privilégier les approches en termes de dépendance de sentier et de points de rupture, de déterministe structurel et de reproduction hégémonique (Castro-Gomez, 2006), d’espace de jeu et de négociation stratégique (Bello-Bravo, 2020)?
  • Enjeux épistémologiques : comment faire évoluer les théories en sciences sociales afin de construire une approche dialogique de la production de savoirs : faut-il privilégier les approches en termes de « lutte des ontologies politiques » supposant un rapport frontal entre ontologies (Escobar, 2019), celles évoquant une perspective « non fondationiste » favorisant la plasticité des processus d’individuation (Velicu, 2015), invoquer la notion de « créolité » comme voie alternative, c’est-à-dire comme production de résultats improbables incorporés de manière non intentionnelle par les protagonistes?
  • Enjeux méthodologiques : comment instrumenter de manière innovante les dispositifs de production, de combinaison voire de confrontation des savoirs? Comment penser de nouvelles méthodes et de nouveaux protocoles de recherche (Lloyd et al., 2015) susceptibles de décoloniser les institutions occidentales et de réduire leurs effets de domination épistémique (Howitt et al., 2017)? Faut-il modifier les modalités d’écriture scientifique en ayant recours aux auteurs « non humains », faire évoluer les formats et les contenus d’écriture, pluraliser les mediums de production de connaissance?
  • Enjeux pratiques : comment développer des analyses de la déconstruction au service de la reconstruction théorico-pratique et éviter le procès d’analyses critiques « théoriques », « discursives », « homogénéisantes » et in fine empreintes d’une « relative désinvolture » pour la complexité du social (Martuccelli, 2019)? Comment choisir et faire parler ses études de cas afin de « reconsidérer l’espace » et ainsi construire, dans un vaste mouvement de production cumulative, une approche se réclamant de l’» universel diversel » (Grosfoguel, 2006)?

Conditions de soumission

La revue Naaj publie exclusivement en langue française, mais peut exceptionnellement admettre des textes en anglais ou en d’autres langues si elle dispose d’une ressource humaine circonstancielle pour les évaluer et les réviser. Elle pratique l’évaluation par les pair-e-s (peer-review) et dispose d’une politique anti plagiat arrimée à celle du Grenier des savoirs. Les résumés seront exclusivement soumis en ligne à l’adresse suivante :

https://www.revues.scienceafrique.org/formulaire/

Le dossier en préparation, dont le contenu scientifique est détaillé ci-dessus, souhaite privilégier une approche interdisciplinaire de la thématique proposée. Les auteur-e_s de toutes les sciences sociales et humaines sont appelé·e·s à participer sans pour autant s’y limiter. Ils ou elles sont invité·e·s à explorer la thématique à partir d’analyses locales, nationales voire internationales. La mise en contexte d’études empiriques, de corpus originaux, la rencontre entre une approche théorique solide et un terrain sont vivement encouragées.

Calendrier

Ouverture de l’appel : 24 mars 2020

PROLONGATION : Date limite de réception des résumés (en ligne uniquement) : 30 juin 2020

Réponse aux auteurs et autrices après évaluation de la proposition : semaine du 15 juillet 2020

Réception des textes complets (en ligne uniquement) : 15 septembre 2020

Publication du volume : 15 décembre 2020

Comité de rédaction

Comité scientifique

Références

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La revue NAAJ. Revue africaine sur les changements climatiques et les énergies renouvelables est sous licence Creative Commons CC BY-SA 4.0, disponible en ligne, en format PDF et, dans certains contextes, en version imprimée.

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ISSN : Version imprimée

1840-9865

ISSN : Version en ligne

2630-144X