Appels à contribution pour les dossiers thématiques

Appel volume 4, numéro 1 – 2025 : « Enchaînements globalisants des formes de valeurs, déchaînements localisés des forces climatiques : « communaliser » les mondes agro-alimentaires? »

Dossier coordonné par Yvan Renou (PACTE/CNRS – UGA), Cheikh Abdoul Ahad Mbacké Ba (UCAD et PACTE/CNRS – UGA) et Sidia Diaouma Badiane (UCAD)

L’agriculture entretient des rapports ambivalents à l’environnement et au changement climatique (IPES-Food, 2016; Allaire et Daviron, 2018; GIEC, 2019). On assite ainsi depuis plusieurs décennies au développement de pratiques dégradant le fonctionnement des socio-écosystèmes terrestres (via notamment l’utilisation d’engrais et de pesticides impactant les milieux et formes de vie (Smith, 2014; Potts et al., 2016)[1]. Dans le même temps, l’agriculture apparait particulièrement exposée aux changements systémiques en cours, fragilisant alors sa capacité à reproduire les conditions d’une sécurité alimentaire globale (Clapp, 2015; IPES-Food, 2017; Fouilleux et al., 2017) alors qu’elle représente un secteur hautement stratégique pour faire évoluer les socio-écosystèmes (séquestration du carbone, régénération des sols…).

Afin de faire face à une multitude de changements globaux (parmi lesquels le changement climatique, l’érosion de la biodiversité et la montée des inégalités), des stratégies résilientes ou transformatives sont requises (Thérond et al.; 2017; Lamine et al.; 2021). Or, le spectre de ces dernières se révèle très diversifié et couvrant des réalités fort différentes : d’un simple ajustement des pratiques relevant d’une approche « réformiste » à une transformation profonde des modèles de développement (Gasselin et al., 2021; IPES-Food, 2017). Pour appréhender cette pluralité, des analyses concrètes des mondes agri-alimentaires se développent selon une diversité de démarches. Certaines études mettent l’accent sur le rôle des agriculteur·trices et focalisent leur évaluation sur l’exploitation individuelle. D’autres se positionnent au niveau systémique – c’est-à-dire des structures politiques, économiques, sociales et culturelles – afin d’analyser les freins et verrouillages aux transitions (Legendre, 2024; Barone, 2024). Ce faisant, il devient possible d’identifier les leviers permettant au secteur agricole de répondre aux enjeux globaux (Scoones, 2009; Van der Ploeg, 2010).

Un constat s’impose : les agriculteur·trices et les éleveur·euses sont tout sauf aveugles aux dégâts causés par le modèle industrialiste et « désagrarisant », mais manquent souvent de ressources : du capital économique pour s’extraire de la « matrice » libérale, du capital cognitif et culturel pour « tenir » et consolider des trajectoires alternatives… Victimes des effets d’un fonctionnement systémique en « pyramide inversée », ils et elles ne parviennent pas à s’affranchir des contraintes imposées par d’autres acteurs de la filière, qui les enferment dans la course à la spécialisation et la concentration, à l’utilisation d’intrants ou encore à la numérisation (Aguiton et al., 2022). Le monde agricole est comme piégé dans une chaîne de valeur qu’il ne maîtrise pas, condamné à la fuite en avant vers un avenir toujours moins soutenable, économiquement, socialement et écologiquement. Aux nords comme aux suds, des alternatives s’expérimentent toutefois dans les « marges » ou des « interstices nestés » (Allaire, 2021), contribuant à différentier les identités et les logiques d’action au sein d’une profession et sur des territoires qu’il s’agit de mieux appréhender dans leur diversité.

Face au « mal commun » (Dupré et al., 2025) que constitue le changement climatique, ce numéro spécial se propose donc de renseigner, empiriquement et théoriquement, les dynamiques instituantes qui opèrent dans et autour des chaines de valeur agro-alimentaires. Pour ce faire, il invite en particulier à s’intéresser aux processus de production de communs « par le bas » (Ouma, 2010; Tornaghi et Dehaene, 2019; Garcia-Lopez et al., 2021).

Verrouillages politico-économiques, disruptions climatiques et communs latents

Des exploitations toujours plus grandes, des investissements toujours plus lourds, des pratiques agricoles dépendant des intrants, nuisibles pour la santé des agriculteur·trices et des consommateur·trices… Les dégâts du productivisme/industrialisme qui s’est imposé à l’échelle de la planète sont désormais bien documentés et souvent pointés du doigt dans le débat public. Et pourtant, si changements il y a, ils semblent bien réduits et emprunts d’inertie : des exceptions et des niches existent, mais le modèle dominant poursuit la trajectoire des décennies passées[2]. Les raisons du blocage sont à la fois d’ordre socio-économique et politico-idéologique (IPES-Food, 2016 et 2017; Allaire et Daviron, 2018; Gasselin et al., 2021).

Maillon d’une agriculture globalisée, il est devenu extrêmement difficile pour le monde paysan de ne pas être embarqué par les promesses économiques et technologues du modèle dominant. La conduite des fermes est devenue dépendante des différents marchés, subissant les règles imposées par d’autres acteurs au sein des chaînes de valeur. Toute tentative de changement est nécessairement compliquée : sortir du modèle productiviste entraîne souvent d’autres coûts et nécessite d’autres investissements (ainsi que de nouveaux savoir-faire et débouchés), alors qu’il faut dans le même temps rembourser les prêts contractés. L’aspect politique et idéologique joue également un rôle dans un monde où la modernisation des fermes a revêtu une dimension quasi religieuse au milieu du XXe siècle, s’implantant solidement dans l’imaginaire comme le symbole du progrès et étant soutenu par un « paternalisme politique » marqué. Cet imaginaire productiviste a pris racine dans un grand récit partagé par plusieurs générations d’agriculteur·trices (aux nords puis aux suds). Face aux déceptions multiples des promesses non honorées, le pari d’une alternative reste à construire (Caron, 2021), notamment du fait d’une intensification climatique du système de contraintes

En effet, au-delà des verrouillages complexes et multi-dimensionnels, la crise climatique doit elle aussi être analysée avec attention (Ba et Gaye, 2019) : elle peut ainsi être pensée comme participant à un « processus de démondisation » (Guinchard, 2011) qui, en instaurant des « situations troubles », peuvent conduire à diverses « disruptions » plus ou moins brutales. L’activité agricole est en effet encastrée dans un espace pourvu d’entités non humaines avec lesquels elle interagit pour sa pérennité. Si cet espace est un lieu de travail, il est aussi un lieu de vie et de sociabilités auquel les agriculteurs et les agricultrices sont attaché·es physiquement, émotionnellement et qu’ils et elles dotent d’une pluralité de valeurs (IPBES, 2022). Fragilisées par un « climat adverse », les paysan·nes doivent alors « tenir » dans le temps et dans un espace singulier (Dupré et al., 2025).  Faire face à ce « mal commun » (ibid.) constitue une épreuve existentielle mais n’est pas qu’une affaire de deuil et de renoncement : elle peut aussi générer de nouveaux liens et de nouveaux mondes. L. Dupré et al. (2025) avancent la notion de « communs latents » (latent commons) pour saisir ces enchevêtrements qui pourraient devenir des « causes communes » (Tsing, 2017). Afin de renseigner analytiquement cette perspective, il nous faut réinvestir de manière critique le fonctionnement concret des chaînes de valeur.

Chaînes de valeur agro-alimentaires et dynamiques territorialisantes

Nouveau mantra des politiques du développement à l’ère du consensus « post-Washington » (Werner et al., 2014), les chaînes de valeurs mondiales sont de plus en plus mobilisées dans une perspective critique afin d’interroger les postulats implicites ayant présidé à leur élaboration et concrétisation (Durand et al., 2018). En particulier, leur contribution à un développement soutenable fondé sur un jeu d’échelles fluidifié (processus de « social and environmental up/down-grading » : Krishnan et al., 2022) tarde à se manifester de manière significative dans les évaluations réalisées (Ponte et al., 2019). L’imaginaire cybernétique fondé sur des instrumentations métrologiques et des modalités de contrôle standardisées apparait en outre de plus en plus questionné au regard de l’intensité grandissante des contraintes climatiques impactant leur fonctionnement concret (flux logistiques contrariés par la récurrence des inondations et des sécheresses, milieux de vie « asséchés » par des pratiques inadaptées).

L’étude des dynamiques agro-alimentaires contemporaines – intensives économiquement et dévastatrices écologiquement – sur une diversité d’aires régionales a conduit certains analystes à diagnostiquer une concentration insoutenable pour le secteur (« too big to feed » : IPES-Food, 2017). Si des processus de « dislocalisations », destructeurs de milieux de vie par les fractures qu’ils produisent et producteurs de certaines formes de maladaptation face aux enjeux du changement climatique, sont bien en cours sur différents lieux du système terrestre, une observation plus fine des pratiques agricoles dans et autour des chaînes de valeur mondialisées témoigne de phénomènes réclamant une attention analytique plus marquée : des travaux récents signalent en effet l’existence d’une diversité de stratégies territorialisantes cherchant à composer des mondes communs à partir de temporalités et spatialités multiples (Barrientos et al., 2016; Krishnan, 2023…). Des futurs mineurs s’énoncent donc (Kothari et al., 2022), dans les interstices produits par le fonctionnement concret des chaînes de valeur, afin de répondre à la forclusion, réitérée dans le temps et l’espace, du « corps médial » de sociétés vivantes (Berque, 2016).

« Communaliser » des chaînes de valeur hydro-sensibles : axes d’investigation scientifique

Alimentant des controverses sur le cycle hydro-social qu’elle dynamise (Renou et al., 2023), débordant les frontières administratives de territoires qu’elle vitalise, insécurisant par ses excès (sécheresses et inondations) des systèmes technico-économiques qu’elle fragilise, l’eau confère de nombreuses prises analytiques à l’étude de stratégies de compositions de mondes agri-alimentaires. Sa prise en compte constitue donc un angle de problématisation privilégié (même si d’autres dynamiques de communalisation peuvent être soumises à études).

De manière générique, ce numéro a donc pour ambition de mieux éclairer les pratiques agri-alimentaires qui se déploient « autour » et « au sein » des chaînes de valeur globalisées (Ponte et al.; 2019) et qui cherchent à transformer des territoires hydro-sociaux vulnérabilisés (Bottazzi et al., 2020). Comme l’a bien montré Clapp (2022) dans son étude du secteur agro-alimentaire, l’agriculture contractuelle qui visait à embarquer une grande partie de l’agriculture familiale au sein de chaînes de valeur mondiales n’a pas produit les effets escomptés : co-existent aujourd’hui des pratiques agricoles diversifiées – adaptatives et/ou transformatives – le long d’un continuum qu’il convient d’analyser finement. Dit autrement, la nature et la robustesse du chaînage des valeurs standardisées afin de répondre aux changements globaux se pose avec une acuité renouvelée : selon nous, leur pilotage implique une gouvernance « hydro-sensible » renouvelée du fait de l’intensification des manifestations climatiques. Nous formulons plus précisément l’hypothèse que la sévérité des forçages climatiques sur les territoires impactés appellerait de nouvelles formes de valeur et, au-delà, des configurations socio-institutionnelles remodelées (IPBES, 2022).

Les questionnements concrets qui irriguent ce numéro peuvent dès lors être explicités. Alors qu’elle se présente actuellement comme largement déterritorialisée et « compressée » temporellement (Sturgeon et Whitaker, 2019), l’analyse hydro-sensible des chaînes de valeur invite à porter l’attention sur l’émergence de dynamiques immanentes d’adaptation initiées « par le bas » à l’initiative de communautés territorialisées et relativement autonomes (en Afrique de l’Ouest autour des initiatives du ROPPA[2], dans la région des Alpes : Brand et Pettenat, 2022). Nourrissant des processus de valuation originaux à partir notamment de la sphère reproductive (Ouma, 2010; Meagher, 2019; Pachoud et Koop, 2024), ces dynamiques se révèlent toutefois fragiles, fautes de dispositifs institutionnels et de politiques publiques pour les accompagner dans la durée (Bottazzi et al., 2023; Legendre, 2024). Outre Les « stratégies adverses » déployées par les acteurs centraux des chaines de valeur (lobbying, délégitimation…), des transitions se révélant finalement « maladaptées », car mal spécifiées au regard des pratiques et cultures locales (Oya et Ba, 2013; Hrabanski et Montouroy, 2022), peuvent venir finalement compliquer la « remondisation » territorialisée de chaines de valeur.

Ce numéro propose donc de prendre appui sur une série de travaux qui invitent à investir analytiquement les « vides régulatoires» (Barrientos et al.; 2016) occasionnés par les processus de désarticulation multiples au sein et autour des chaines de valeur (dimensions techniques, économiques, juridiques, climatiques… : Bair et Werner, 2011). Ces derniers donnent prise à des processus multiformes travaillant au quotidien des chaînes de valeur emboitées (du global au local) et alimentant de nouvelles formes de vie « communalisantes » (Seck, 2017; Pasquali et al., 2021). Il invite donc à fournir des analyses empiriques (positives) détaillées des initiatives agricoles qui émergent « par le bas » afin d’investir ces espaces interstitiels et de spécifier de nouvelles manières d’agir. D’un point de vue normatif, il met en partage les questionnements suivants qu’il est possible de renseigner dans une perspective croisée « nords »/« suds ». Ils ont trait à la consistance, à la cohérence et à la robustesse de mondes agro-alimentaires fondés sur des dynamiques communalisantes.

  • Dans quelles mesures et selon quelles modalités, les processus de valorisation issus de pratiques agricoles originales (non standardisées) opérant aux nords et aux suds peuvent-ils contribuer à la (re)dynamisation – voire à la communalisation – de mondes « vulnérabilisés » et « enchainés » (Ponte et al.., 2019)? Quels sont les dispositifs à activer pour leur donner forme? Pour quels effets produits (au regard des forçages climatiques observés)?
  • Dans quelles mesures et selon quelles modalités, les stratégies visant à consolider ces processus peuvent-elles s’inscrire dans des configurations institutionnelles étendues (transitions justes comme réponse au mal-commun)? À quelles conditions, peuvent-elles co-exister avec celles portées par les acteurs hégémoniques des chaînes de valeurs (composition, imposition, opposition de forces)? Comment se prémunir (avec quelles dispositions?) de politiques menant au « renoncement écologique » (Barone, 2024) ou résister au « shopping institutionnel » débouchant sur l’« accaparement des communs » (Haller, 2020)?
  • Dans quelles mesures et selon quelles modalités, des « mondes hydro-sociaux » déchainés des valeurs standardisées peuvent-ils s’inscrire dans un devenir autonome soutenable, distinct des chaînes agro-alimentaires traditionnelles? Comment ancrer les nouvelles pratiques (de la production à la consommation) dans une trajectoire robuste? Sur quels jeux des échelles s’appuyer (place et rôle de l’inter-territorialité, des interdépendances translocales…) et quels types/formes d’implication renouvelés faire émerger?

Conditions de soumission

La revue Naaj publie exclusivement en langue française, mais peut exceptionnellement admettre des textes en anglais ou en d’autres langues si elle dispose d’une ressource humaine circonstancielle pour les évaluer et les réviser. Elle pratique l’évaluation par les pair-e-s (peer-review) et dispose d’une politique anti plagiat arrimée à celle du Grenier des savoirs. Les résumés seront exclusivement soumis en ligne à l’adresse suivante : https://www.revues.scienceafrique.org/formulaire/

Ce dossier, dont le contenu scientifique est détaillé ci-dessus, souhaite privilégier une approche interdisciplinaire de la thématique proposée. Les auteur·es de toutes les sciences sociales et humaines sont appelé·es à participer sans pour autant s’y limiter. Ils ou elles sont invité·es à explorer le thème du dossier à partir d’analyses locales, nationales, voire internationales. La mise en contexte d’études empiriques, de corpus originaux, la rencontre entre une approche théorique solide et un terrain sont vivement encouragées.

Calendrier

  • Ouverture de l’appel : 19 mars 2025
  • Date limite de réception des intentions (en ligne uniquement) : 20 mai 2025
  • Réponse aux auteurs et autrices après évaluation de la proposition : semaine du 26 mai 2025
  • Demi-journée d’échanges collectifs sur les intentions sélectionnées (session zoom) : 11 juin 2025
  • Réception des textes complets (en ligne uniquement) : 12 septembre 2025
  • Publication du volume : décembre 2025/janvier 2026

 Comité de rédaction

  • Cheikh BA, rédacteur en chef, Université Cheikh Anta Diop (Sénégal);
  • Muhammad Ba, Université Gaston Berger de Saint-Louis (Sénégal);
  • Sidia Badiane, Université Cheikh Anta Diop (Sénégal);
  • Alassane Diallo, Université Amadou Mahtar Mbow (Sénégal).

Comité scientifique

  • Henri ASSOGBA, Université Laval (Canada)
  • Mamadou BADJI, Université Cheikh Anta Diop (Sénégal)
  • Mamounata BELEM, Université de Ouaga (Burkina-Faso)
  • Frédéric CAILLE, Université de Savoie (France)
  • Alioune KANE, Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Sénégal)
  • Oumar KANE, Université de Québec à Montréal (Canada)
  • Daouda KONE, Université Félix Houphouët-Boigny (Côte d’Ivoire)
  • Abdoulkadri LAOULAI, Université Boubakar de Tillabéri (Niger)
  • Ibrahima MBAYE, Université de Ziguinchor (Sénégal)
  • Arame TALL, Banque Mondiale, Climate Change Group (USA)
  • Sebastian WEISSENBERGER, Université de Québec à Montréal (Canada)
  • Ibouraîma YABI, Université d’Abomey-Calavi (Bénin)
  • Serigne Momar SARR, Université Cheikh Anta Diop (Sénégal)
  • Jean Lapeze, Université de Grenoble-Alpes (France)
  • Ludovic Boris Pountougnigni Njuh, Université Assane Seck (Sénégal)
  • Ibrahima Faye Diouf, Université Cheikh Anta Diop (Sénégal)
  • Demba Gaye, Université Assane Seck (Sénégal)
  • Mbayang Thiam, Université Cheikh Anta Diop (Sénégal)
  • Mame Mor Séne, Université Cheikh Anta Diop (Sénégal)
  • Idrissa Yaya Diandy, Université Cheikh Anta Diop (Sénégal)
  • Alioune Badara Seck, Université Cheikh Anta Diop (Sénégal)
  • Souleymane Niang, Université Amadou Mahtar Mbow (Sénégal)
  • Yousra Hamdaoui, Université de Hassan 2 Mohammadia (Maroc)

Bibliographie

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  1. L'augmentation des températures, la fréquence et l’intensité des sécheresses et des inondations, le déclin des pollinisateurs et l’expansion des espèces exotiques envahissantes constituent les symptômes d’un système terrestre dégradé.[2] Voir en particulier les revues Journal of Peasant Studies (en anglais) et Études rurales (en français).
  2. Réseau des Organisations Populaires et Paysannes d’Afrique (ROPPA)

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La revue NAAJ. Revue africaine sur les changements climatiques et les énergies renouvelables est sous licence Creative Commons CC BY-SA 4.0, disponible en ligne, en format PDF et, dans certains contextes, en version imprimée.

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